Module 4 - Das Wunder des Verbs / La magie des verbes

Un texte de Cathrine Fabricius-Hansen 


Dans son autobiographie, Catherine Fabricus-Hansen parle de son histoire et remercie son entourage. Puis, elle explique qu'à l'époque, pour elle, revenir régulièrement à Mannheim n'était pas prévisible. Elle n'aurait jamais deviné  que 40 ans après son premier séjour, elle serait en mesure d'accepter le prix Konrad Duden. Prix qu'elle ne connaissait pas au départ. 

Voici ce qu'elle en dit : 

"Je tiens à remercier la ville de Mannheim et Dudenverlag pour ce grand honneur - à mon avis immérité - et mon éloge pour ses paroles d'éloge. Merci également aux nombreux collègues réunis ici avec qui j'ai travaillé au fil des ans. Sans ce contact étroit, je n'aurais pas pu vivre l'événement festif d'aujourd'hui depuis cet endroit ! Merci aussi pour la merveilleuse musique, qui m'a fait oublier pendant un moment que j'ai une conférence à donner."(2004, 10 mars, p.17)

Dans un second temps, suite à sa brève biographie, nous apprenons à connaître le parcours de vie de Cathrine Fabricius-Hansen.

"J'ai étudié la linguistique à Copenhague (avec un accent sur l'allemand). C'était le nom du cours de maîtrise, et c'est comme ça que je l'appelais moi-même - jusqu'à ce que quelqu'un me demande ce que c'était - si cela avait quelque chose à voir avec la gymnastique (d'ailleurs, une question pas tout à fait absurde). Il était alors logique de qualifier mes études de linguistique. La plupart du temps, la question s'est tout de suite posée, combien de langues est-ce que je parle ? Moi-même j’indiquais qu’il ne s’agissait pas d’apprendre plusieurs langues mais s’intéresser à comment (la) langue fonctionne dans une perspective. On s’intéresserait à la langue de manière individuelle (Einzelsprache) et au côté abstrait de celle-ci."(2004, 10 mars, p.17)

Pour appuyer ses dires, on pourrait prendre l'exemple de l'allemand, qui, en effet, a un fonctionnement peu connu et provoque souvent des visages perplexes chez les apprenants. Tout au plus, il faut admettre qu'il est certainement passionnant d'étudier l'origine des mots et des relations entre les mots. 

Notre texte fil rouge, qui est écrit en allemand, peut provoquer des visages perplexes chez nos élèves. En effet, lors de mon stage, les enfants ne comprennent pas toujours le fonctionnement de cette langue ! Il s'avère très difficile d'expliciter pour quelles raisons les noms prennent les déterminants: Der-Die-Das. Il en est de même pour le pluriel des mots en allemand. 

Nous arrivons au thème de cet écrit : 

« Quant au sujet de ma conférence, il se résume sous le mot-clé verbe. »

Voici la définition du Duden, dictionnaire dans lequel, elle a travaillé : du latin « Verbum » signifie « temps ». Mot fléchi qui décrit une activité, un événement, un processus ou un état ; Activité, adjectif. Dans notre texte, les verbes décrivent des activités: "Manfred muss husten ( Z. 51) .", "Manfred muss einen kleinen Umweg gehen ( Z. 72-73)". Ils décrivent aussi des faits : "Manfred hat eine Erkältung (Z. 3-4)". 

Dans notre texte fil Rouge, il y a de nombreux verbe en allemand qui peuvent provoquer l'inconfort chez l'apprenant  : 

1. "Manfred steht müsham auf und geht is Badezimmer.". Pour nos élèves de langue francophone, il est difficile de comprendre pourquoi le verbe se sépare en deux et surtout quels verbes peuvent se fractionner en deux. Dans ce texte, ce cas se répète souvent. Voici d'autres verbes tirés du texte : abgeben, widerlegen, umkommen, mitbringen. u.s.w. Le préfixe du verbe a la capacité de modifier complètement le sens de celui-ci : abgeben, umgeben, angeben, aufgeben. C'est ce qui émerveille Kathrine dans la langue allemande, ce petit préfixe a le grand pouvoir de transformer le mot dans son entier.

2. " Doktor Meyer begrüsst Manfred freundlich und untersucht ihn". Le verbe untersuchen -selon Duden: schwaches Verb – 1a. etwas genau beobachten, betrachten und … 1b. (durch Proben, Analysen) die chemischen … 2a. (von Ärzten) jemandes Gesundheitszustand festzustellen. Ici, on utilise le verbe untersuchen pour la seconde définition : analyser la santé de quelqu'un. Cependant, comment expliquer à un élève  qu'un verbe allemand peut avoir plusieurs significations ? Il se peut que l'élève devienne rapidement dégouté de la langue allemande. Comme l'auteur l'a dit précédemment, l'allemand rend beaucoup de visage dubitatif.

3. La position du verbe dans la phrase. L'allemand est bien par le fait que le verbe principale se trouve à la fin de la phrase. Dans une question "Soll ich vorbeikommen ?". Dans une phrase subordonnée : "Ich gehe ins Bett, weil ich müde bin". Notre texte fil rouge ne contient pas de phrase subordonnée. Il est composé de phrase dans lesquelles le verbe se trouve en deuxième position : "Der Heimweg ist anstrengend. ( Z.74). " Ich schreibe Sie bis Montag krank (Z.65-66). "Er bekommt Tabletten gegen Grippe. (Z.76-77)". Nous comprenons que ce texte est adapté aux enfants, une personne avancée en allemand est capable de comprendre ce phénomène grammatical.

De plus, l'allemand possède un répertoire extrêmement riche. Les étrangers rencontrent souvent des difficultés lors de son apprentissage. On retrouve également un aspect ludique comme le livre de Luise Pusch, Das Deutsche als Männersprache (1984).

Hans Jürgen Heringer, semblent plus poétique selon Catherine. Passionnée, elle récite dans son texte : " Le verbe est l'âme de la phrase », sans âme nous ne sommes rien, le verbe fait vivre la phrase. Comme en témoigne notre texte avec des phrases très courte : "Manfred zeigt die Versichertenkarte vor.". Sans verbe, il serait écrit : "Manfred die Versichertenkarte.". La phrase n'a pas de sens. "Le verbe, c'est comme quand une personne qui allume la lumière dans une pièce sombre." En ajoutant le verbe à notre phrase : " Manfred zeigt  die Versichertenkarte vor." Elle prend du sens ! Nous pouvons en parallèle, faire un lien avec une autre publication de notre Blog parlant de l'erreur en pédagogie. Ici, lors de l'élaboration d'un tel Lesenverstehen en classe. Les élèves pourraient répondre incorrectement s'ils ne connaissent pas la signification des verbes allemands. Notre texte ayant des phrases très courtes, s'ils ne connaissent pas leurs verbes, ils se retrouveraient perdus lorsqu'ils devraient répondre à un questionnaire sous-forme de oui/non. « Toutes les phrases ont une perspective. La perspective est le verbe. ». 

"Das Verb und das Wichtigste, was am Ende eines Satzes steht" (Jürgen Heringer, H.). Wir können dies mit unseren Erfahrungen aus dem Praktikum illustrieren. Wenn ich zu den Schülern sage: "Ich möchte, dass Sie still sind." oder "Seien Sie sofort still.". Es wird nicht die gleiche Reaktion hervorgerufen. Beim ersten Satz werden sich die Schülerinnen und Schüler kaum bedroht fühlen, während sie beim zweiten Satz wissen, wie sie sich selbst zur Ordnung rufen können.

Notre texte serait incompréhensible sans verbe.  L'auteur prend comme exemple diverses mots qui ont comme classe grammaticale le nom et qui n'ont au premier abord, aucun lien. Puis, elle montre qu'avec ces mots, nous arrivons à former des phrases très différentes les unes des autres. Mais dès lors qu'on donne un verbe, nous avons tout de suite l'image en tête de la scène. De ce fait, le verbe joue un rôle central dans le traitement du langage, c'est-à-dire pour la compréhension. 

Très souvent, cela implique un changement de rôles, qui peut être compris comme un changement de perspective. (Je me souviens de la caractérisation mentionnée au début : "Toutes les phrases ont une perspective. L'intersection pour la perspective est le verbe.")

Le mot ne fait pas la langue, mais c'est la partie la plus importante de la langue, à savoir ce qui dans le monde vivant est l'individu. Il n'est pas non plus indifférent qu'une langue paraphrase ce qu'une autre exprime avec un mot. [...]

Pour conclure, nous pouvons prendre conscience de l'importance de la grammaire dans la langue. C'est un aspect clé de l'apprentissage chez un enfant pour apprendre à se distinguer et développer la richesse de son langage. Plus l'élève développe ses connaissance dans une langue plus il enrichit sa culture générale et ouvre son esprit. C'est aussi des qualités qui se forge au fil du temps, l'éloquence, l'humour, les jeux de mots. 



Bibliographie 

Fabricius-Hansen, C. (2004). Das Wunder des verbs. 3  

Pusch, L. (1984). Das Deutsche als Männersprache. Suhrkampt. 

Duden, https://www.duden.de/

 Jürgen Heringer, H. (2017). Interkulturelle Kommunikation. 


Commentaires

Articles les plus consultés